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mercredi 31 décembre 2014

Si c’était à refaire…

Lors de la publication du billet pour le premier anniversaire du blog, « UN AN », j’ai été interpellée par Bellamie des Maux Passants qui me demandait « Et si c’était à refaire, est-ce que tu ferais la même chose ? Comment t’y prendrais-tu ? »

Difficile de répondre à chaud, il me fallait prendre un certain temps de réflexion et de recul pour faire le point, penser aux erreurs commises lorsque je me suis lancée dans ce blog et la page Facebook, aux belles choses qui me sont arrivées depuis, aux belles rencontres et aux choses moins drôles qui se passent sur la blogosphère.


Je ne blogue que depuis un an et je pense avoir appris de mes erreurs. Je me suis lancée à l’aveugle, sans prendre le temps de me renseigner sur les « us et coutumes » de la blogosphère. Même si je pense avoir été bien accueillie dans l’ensemble, il y a tout de même quelques aspects sur lesquels je souhaite attirer votre attention si vous décidiez de créer un blog/une page Facebook :

Le choix du nom : 

Il existe de nombreux moteurs de recherche qui permettent de savoir si le nom que vous envisagez de prendre est déjà utilisé, s’il ressemble à un nom déjà pris, s’il peut prêter à confusion. Certain-e-s blogueur-euse-s ont déposé leur nom et utiliser un nom déjà pris peut entraîner quelques problèmes. Vous pourrez être contacté-e-s de manière assez diplomate par un message vous demandant de changer votre nom ou par voie judiciaire. Méfiance donc, faites les recherches qui s’imposent avant de vous lancer et de choisir votre nom de blog.

Il me semble important également de trouver un nom qui permette de se démarquer. Bon nombre de blogs parentaux ont des intitulés très proches les uns des autres ce qui peut porter à confusion et réduire la visibilité du vôtre.

L’utilisation des images et photos :

Ce n’est parce qu’une image ou une photo est visible sur Google Images qu’elle est libre de droit. Cela signifie que, là encore, si vous utilisez une image ou une photo sans l’autorisation de son auteur-e, vous vous exposez à des poursuites.
Reprendre une image ou une photo en la recadrant pour supprimer le nom de l’auteur-e est également passible de poursuites.

De même, lorsque vous partagez un statut Facebook, notamment des illustrations, il est d’usage de laisser le nom de la page sur laquelle vous avez vu cette notification ou, si Facebook la supprime pour ne publier que la photo, indiquer « Image/Photo/Illustration extraite de la page XXXXX ». Ceci est valable pour les pages Facebook mais également lorsque vous partagez ces informations sur vos murs personnels. J’ai déjà vu à plusieurs reprises des photos de ma page reprises, recadrées pour enlever la signature « Egalimère » et croyez bien que c’est assez désagréable de se voir ainsi « plagiée ». La solution pour les auteur-e-s de ces images serait de mettre leur nom en filigrane sur toutes les images mais cela se ferait au détriment de la visibilité de cette dernière. Nous comptons donc sur votre bienveillance et le respect de nos droits à l’image.

J’ai fait cette erreur à plusieurs reprises en reprenant des images sans en citer l’auteur-e ou la source jusqu’à ce que je sois interpellée par un billet de Papa Blogueur. Avec l’aide d’E-Zabel, j’ai pu rédiger un billet récapitulatif que je vous invite à lire avant d’utiliser les images.

L’attrait des « likes » :

Je ne vais pas vous mentir, c’est grisant de voir le compteur de « mentions j’aime » grimper sur la page, laissant surgir le côté narcissique qui sommeille en nous.

Cet aspect est renforcé par des messages émanant de Facebook du style « Vous êtes proche des 200 mentions j’aime sur votre page » ce qui donne envie de relever ce défi. Un peu comme si ces « mentions j’aime » correspondaient à des points de vie qui permettraient d’acquérir de nouveaux pouvoirs, en l’occurrence, avoir accès à des statistiques plus complètes (j’en parle plus loin).

Pour attirer davantage de personnes sur leur page Facebook, certain-e-s sont prêt-e-s à tout, y compris à aller acheter des likes ou faire la promotion payante de leur page ou de leur notification (ce qui est proposé par Facebook).

D’autres, par le biais de partenariats et /ou de concours, réussissent à faire grimper leur audience mais cela nécessite beaucoup d’organisation et de temps (démarcher les partenaires, organiser ledit concours et le diffuser, vérifier que les conditions de participation soient respectées, organiser le tirage au sort, s’assurer que le lot est bien parti chez la personne l’ayant gagné…). 

A chacun-e sa manière de procéder en fonction de ses objectifs et des moyens qu’il-elle souhaite se donner pour les atteindre.

De mon côté, grisée par cet attrait de « popularité » et un peu frustrée et jalouse de voir les autres pages cumuler les likes alors que la mienne  stagnait, j’ai été tentée de m’éloigner de ma « ligne éditoriale », de vous demander de partager ma page avec vos contacts (et j’ai bien vu que vous n’aimiez pas ça puisque généralement, lorsque je lance ce genre de demande, je perds des mentions j’aime)… Et soudain, LA prise de conscience et cette question : stop ou encore.

Une première fois donc, j’ai senti le besoin de prendre du recul et de me demander pourquoi je bloguais, ce que j’attendais de cette expérience.

J’en suis venue au douloureux constat - pour mon côté narcissique - que les sujets que j’aborde sur ce blog ne sont pas des sujets qui attirent la lecture à moins d’y être déjà quelque peu sensibilisé-e.

Une fois les choses ainsi mises en évidence, tout était plus clair pour moi : j’ai envie de continuer à faire ce qui me semble juste en publiant des articles qui correspondent à ma personnalité.

Les demandes d’ami-e-s Facebook et invitation à aimer la page :

Quelques temps après avoir créé ma page Facebook Egali-mère, je me suis rendue compte qu’elle avait des limites : impossible d’envoyer des messages privé, de participer à des groupes de discussions privés, d’être alertée quand une personne publiait sous la même notification que moi et donc de suivre une discussion…

Comme je ne souhaite pas mêler ma vie personnelle à mon activité bloguesque, j’ai décidé de créer un compte Facebook dédié à ma page et à mon blog. Et là, BAM, j’ai été prise du syndrome « qui veut être mon ami-e Facebook » en envoyant des demandes à tour de bras à d’autres blogueur-euse-s dont plusieurs avec qui je n’avais eu jusqu’alors aucun échange.

Sitôt ma demande d’ami-e acceptée, j’invitais la personne à aller aimer ma page Facebook. Ben oui, si on est ami-e, alors pourquoi ne pas aimer ma page ?

Je me suis rendue compte que cette démarche n’avait pas les effets désirés. Non seulement, la personne ne venait pas augmenter le nombre de « mention j’aime » sur ma page mais en plus, elle me retirait aussitôt de sa liste d’ami-e-s.

Les blogueur-euse-s seraient donc des personnes susceptibles ou trop fières pour s’abaisser à aller liker des pages ?

Et si, comme l’avait fait Fabienne Lepicdelaglaviouse (des Moukraines à la Glaviouses) dans un sublime article, nous transposions cela à la vie réelle ? Accepteriez-vous, à peine une conversation entamée, de venir dîner chez moi alors qu’on ne se connaît pas et qu’on ne sait pas si nous avons des points communs, des choses à partager vous et moi ? Non.

Donc, il en va de même avec les demandes d’ami-e-s. On échange d’abord, on apprend à se connaître. Si nous avons des affinités, on peut devenir ami-e-s mais sans pour autant aller directement envoyer l’invitation à aimer sa page. Soit votre nouvel-le ami-e aime ce que vous faites et ira aimer votre page d’elle-même, soit vous envoyez à nouveau une invitation et cela donne un peu l’impression de forcer la main…

Bien sûr, il peut être utile de lancer de temps à autre un appel à venir sur votre page Facebook parce que tout le monde ne sait pas qui vous êtes et ce que vous publiez mais ce que j’ai retenu de ces premiers pas, c’est qu’il ne faut pas forcer les choses au risque de produire l’effet inverse de celui escompté.

Les publications « sauvages » :

Vous n’aimez pas recevoir de publicité intempestive dans vos boîtes aux lettres, dans vos mails, dans la lecture des blogs ou des sites…

Il en va de même sur une page Facebook.

Avant de publier un message, un commentaire invitant à aller visiter votre page et la liker, il convient d’envoyer d’abord un message privé à la personne qui tient cette page pour échanger avec elle sur votre activité et lui demander par la suite si vous pouvez faire mention de votre page sur son fil de publications.

Si vous ne respectez pas ces quelques mesures de politesse, vous risquez de voir votre publication supprimée sans aucun préavis et votre accès à la page refusé. Ce n’est pas agréable d’être relégué au rang des indésirables alors prenez quelques instants pour faire les choses de manière correcte.

La blogosphère et son monde impitoyable…

Je pense que c’est une grosse désillusion : et non, la blogosphère n’est pas tout le temps ce monde merveilleux fait d’entraide et de partage, de licornes et de paillettes, de franche rigolade avec tout le monde…

Ne vous attendez pas à être accueilli-e à bras ouvert, ne vous attendez pas à entrer dans la « cour des grands » juste parce que vous vous lancez dans cette aventure.

Le chemin est semé d’embuches, d'opportunisme, de jalousie, de narcissisme, de jeux de pouvoir, d’utilisation des un-e-s et des autres, de rancœurs, de critiques…

Passer du virtuel au réel peut apporter son lot de déceptions notamment lorsque certaines personnes vous « snobent » parce que vous n’êtes pas LA blogueuse influente - à la mode - qui passe à la télé – qui écrit des livres - qui est suivie par des millions de personnes. Un peu comme si votre pouvoir de fréquentabilité était lié au nombre de likes sur votre page ou à votre « popularité ». 
Mais je ne généralise pas, j’ai aussi fait de vraies belles rencontres !!!

Et puis, ce qui m’écœure aussi dans ce « virtuel », c’est qu’il ne se passe pas un mois sans que je ne voie des statuts visant à descendre en flèche un-e blogueur-euse, qui à son tour va se défendre et, copies d’écran à l’appui, montrer que l’autre est tout aussi fautif-ve dans cette histoire. Une guerre des clans va s’ensuivre laissant de part et d’autres des dommages collatéraux. Sans savoir pourquoi, vous pouvez vous retrouver pris-e entre deux feux et une bombe peut vous exploser en pleine figure. Sans comprendre d’où elle vient ni pourquoi elle vous a été envoyée…

Certains messages peuvent être très blessants, méchants, odieux… Loin de l’image idyllique que je m’étais donc faite de ce monde.

Et pourtant, il se passe aussi de magnifiques choses dans cette blogosphère… Lorsque qu’Alexandra Maman Chouch a perdu son mari de manière brutale, c’est un élan de générosité qui s’est constitué pour lui venir en soutien. Pour l’anniversaire d’Une Femme à l’Ouest, plusieurs blogueuses se sont réunies pour lui envoyer des cadeaux pour la gâter un peu. Quand La Mama Seule Two s’est retrouvée dans une situation délicate, là encore, il a suffit d’un appel pour que de nombreuses personnes se mobilisent pour lui venir en aide. C’est ça la blogosphère que j’aime !

Les Statistiques :

Cela me ramène à la question : pourquoi je blogue ? Qu’est-ce-que je cherche en bloguant ?

N’y connaissant absolument rien en référencement, en SEO, en statistiques de publications et autres, je me suis inscrite dans un groupe afin de m’aider à y voir plus clair.

J’y ai appris de nombreuses choses mais cela m’a aussi permis de comprendre que je ne cherchais pas à faire de l’audience à tout prix.

Je mentirais si je vous disais que je ne retire pas une grande satisfaction de voir que mes articles sont lus et partagés, au contraire, j’ai l’impression d’ajouter ma pierre à l’édifice et de contribuer à faire avancer les choses. Mais je ne veux pas avoir le nez constamment dans les statistiques, analyser pourquoi cet article a été lu davantage qu’un autre, à quel moment je dois publier mes articles ou mes statuts Facebook pour être sûre d’obtenir davantage de visibilité…

Vos retours et vos messages sont autant d’encouragements et de soutien que ces statistiques et me vont surtout droit au cœur.

Les articles sponsorisés et partenariats :

Les blogueur-euse-s passent de longues heures à rédiger leurs billets, à effectuer des recherches pour pouvoir vous parler des sujets qui leur tiennent à cœur et tout cela sans la moindre contrepartie financière (exception faite de celles et ceux qui en ont fait leur activité professionnelle).

Alors, lorsque les blogueur-euse-s sont contacté-e-s par des marques, enseignes, pour faire la promotion de leurs produits en échange dudit produit, d’une entrée dans un parc d’attraction, d’un séjour dans un hôtel… il est d’usage d’en faire mention par un « Article sponsorisé » ou une phrase qui indique que le produit dont il est question dans l’article a été offert par la marque.

Cette pratique est devenue courante, certain-e-s l’assument, d’autres non.

J’ai fait le choix lors de la création de ce blog de ne pas rédiger ce type d’articles de manière à garder mon libre arbitre et ne pas me sentir contrainte de vanter les mérites d’un produit ou d’un service alors que je n’en serais pas satisfaite sous prétexte qu’il me serait offert par la marque.  

Alors bien sûr, j’aurai envie moi aussi de profiter de temps à autre d’un séjour offert, de sorties en famille, de places de spectacles, de cadeaux pour mes enfants… mais pour l’instant, j’ai trop peur d’avoir l’impression de vendre mon âme et de le regretter par la suite.

Je sais, je me pose sans doute beaucoup trop de questions là où d’autres, à peine leur blog créé, se lancent déjà dans les articles sponsorisés à tout va…

La ligne éditoriale :

Ça fait sans doute un peu pompeux de parler de ligne éditoriale pour parler des sujets que je souhaite aborder dans mon blog mais c’est bien comme cela qu’on l’appelle.

A mon avis, on ne peut pas parler de tout dans un blog. Il faut savoir quels seront donc les sujets principaux et s’y tenir. Un blog cuisine parlera de cuisine avec parfois des variantes cuisine pour les enfants, cuisine de fête… Un blog parental abordera la parentalité. Un blog comme le mien aborde les sujets liés à l’égalité, les droits des femmes, la lutte contre les violences, apprendre à déculpabiliser… Même si l’envie est forte par moment d’aborder d’autres aspects, de vous parler de mes enfants, de mon passé, cela n’a pas sa place ici et nécessiterait la création d’un blog parental. Or, je n’en ai ni le temps, ni l’énergie pour l’instant !

Mais de temps en temps, sur la page Facebook, vous pouvez lire quelques moments de ma vie…

Le respect de la vie privée :

Certaines personnes me connaissent soir parce qu’elles font partie de ma famille, de mes ami-e-s, de contacts professionnels mais, pour des raisons professionnelles, je fais le choix de me protéger derrière un pseudonyme.

Ce que je rédige sur ce blog n’engage que moi et en aucun cas la structure pour laquelle je travaille.

La plupart des images que je publie sont floutées pour préserver aussi la vie privée de mes enfants qui ne sont pas encore en âge de donner leur accord sur leur publication.

C’est donc mon choix et il est important, avant de se lancer dans un blog, de savoir quelles sont les limites que vous vous fixez entre votre blog et votre identité. Souhaitez-vous pouvoir être identifié-e et reconnu-e ou au contraire, rester anonyme ?



Pour finir, si c’était à refaire, je prendrais davantage le temps de me renseigner sur les us et coutumes de la blogosphère avant de me lancer, je me mettrais d’avantage de signaux d’alerte pour m’avertir lorsque je sors du cadre que je m’étais fixée mais je laisserais toujours la porte ouverte aux échanges et aux rencontres.

Depuis la création de ce blog, j’ai le sentiment de faire quelque chose d’utile, de semer des petites graines qui vont finir par germer à un moment ou à un autre.



Je suis touchée par vos messages d’encouragement et de soutien, par votre retour. J’ai l’impression de vous connaître toutes et tous un peu, de partager certains de vos moments de vie lorsque je reçois vos messages privés pour m’annoncer la naissance de vos enfants, une bonne nouvelle professionnelle, un passage dans une émission…  et rien que pour cela, si c’était à refaire, je le referais encore et encore…




4 commentaires:

  1. En voilà une belle réflexion sur ta façon de "bloguer". Il est important parfois de se poser les bonnes questions. Il n'y a pas que du beau mais laissons le vilain de côté. Des bises pour cette fin d'année.

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    1. Merci beaucoup ! Oui, gardons le bon, le beau et laissons le reste de côté :-)

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